LE « MINERAI » DE VIANDE : UNE BELLE IDEE DE L’ULTRA-LIBERALISME ALIMENTAIRE

AU PARADIS DE LA JUNK-FOOD : Le minerai de viande.

Le « minerai » de viande, vous ne connaissiez certainement pas ? Nous non plus… Mais il faut avouer que la fiction est souvent hélas très loin derrière la réalité…

L’imagination des industriels de la bouffe dépasse l’entendement. Voilà désormais que la course au fric fait sauter toutes les barrières du bon sens et de la décence. Après la vache folle, les saumons et autres poissons d’élévage nourris à la farine animale -avec la bénédiction de l’Europe- les industriels du surgelé utilisent sans sourciller les pires déchets de la boucherie qui, broyés, serviront à fabriquer vos délicieux lasagnes et autres préparations Findus, Picard et autres arnaqueurs de la consommation de masse.

Industriels sans scrupules qui font donc fortune sur la tromperie et l’arnaque, bien droits dans leurs bottes comme ce président français de l’Association des industriels de l’alimentaire, qui ne trouve rien à redire à ces pratiques, les jugeant même au contraire « conformes » aux exigences sanitaires de l’alimentation…

Après tout, pourquoi se gêner ? Nous pauvres consommateurs maintenant ne sommes plus que des cobayes de la folie ultra-libérale des industriels et des distributeurs. On nous « nourrit » comme des cochons et pire encore, sans que les autorités alimentaires et sanitaires ne daignent mettre un terme à cette dérive. Jusqu’à quand ?

M.A. Salins-Vacarès

Pour en savoir un peu plus, cet article publié sur Slate.fr :

Un mot surprenant a émergé de l’affaire de la viande chevaline égarée dans les plats surgelés : le minerai de boeuf ou de cheval. Ainsi donc, les dépouilles d’animaux sont assimilées à une simple matière première comparable au fer ou à la bauxite. Mais non, pense-t-on aussitôt. C’est une façon de parler. Les usines de la chaîne alimentaire humaine ne sont pas comparables aux mines de l’industrie métallurgique. Même si l’on sait que le travail à la chaîne existe dans les abattoirs et autres ateliers de conditionnement de la viande, cela ne saurait être comparé à une fonderie ou une usine d’assemblage automobile. Ce sont des animaux, tout de même. Des êtres vivants tels que les compagnons de l’homme. Même si nous sommes, entre autres, des carnivores, nous ne saurions traiter le vivant comme l’inerte.

Samsara et la surconsommation humaine

Erreur. Certaines images extraites du film Samsara qui doit sortir en France le 27 mars 2013 laissent pantois. A celui de minerai s’associe un autre mot : barbarie. Le film, tourné dans 25 pays pendant 5 ans, rappelle, bien entendu, le fameux Koyaanisqatsi de Godfrey Reggio sorti en 1983 avec sa musique de Philip Glass. Comme lui, Samsara, mot tibétain signifiant la roue de la vie, semble mêler beauté et dénonciation des excès de la civilisation. L’extrait qui circule sur Internet au sujet de l’industrie alimentaire et de la surconsommation humaine laisse sans voix… et sans grand appétit.

minerai

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